Mort de la photographe Ata Kando (1913-2017), une invisible en France
Ata Kando aurait fêté ses
104 ans hier,
malheureusement
la photographe hongroise
est décédée le 14 septembre dernier.
Miriam Rosen,
ne décolère pas, elle aura essayé par tous les moyens de lui trouver
un lieu d’exposition à Paris pour exposer le travail de l’artiste.
En vain… Un siècle est passé sous ses yeux,
Ata Kando a vécu dans cinq pays, travaillé dans quatre langues, élevé trois enfants,
survécu deux occupations et…
pris quelque 35 000 photos. En
Hongrie, elle est surtout reconnue pour ses photos des réfugiés du soulèvement hongrois de 1956.
Aux Pays-Bas, où elle a vécu de 1954 à 1979, ce sont ses contributions aux « company photobooks » et ses propres livres d’artistes, ainsi que son rôle d’enseignant, qui lui ont valu toute une série d’expositions
et d’hommages depuis son retour en 2003.
Curieusement, en France, où elle a vécu à trois reprises entre 1932 et 1954 et où elle a développé sa pratique photographique sous toutes les formes imaginables
(en studio, dans les rues, dans le labo de Magnum, chez les hauts couturiers…),
elle reste une sorte de fantôme, au pire, invisible, au mieux la jolie compatriote de Robert Capa
qui devient
l’une des premiers laborantins de Pierre Gassmann et ensuite
la première femme d’Ed van der Elsken. Alors si vous avez visité (ou allez visiter) les exposition d’Ed van der Elsken au Jeu de Paume
ou/et à la galerie Folia, dans la première institution,
Ata Kando fait de la figuration et dans la galerie, l’artiste est transformée en pin-up sur la façade du bâtiment…
Maintenant que son décès est prononcé,
peut-être que les institutions et les galeries françaises vont rendre hommage à son travail ?http://www.atakando.org
Photography tour : Street photography in Paris
A la façon de Vivian Maier